Pourquoi le podcast ?
Directeur éditorial
Les podcasts font le bonheur des vendeurs de casque audio, ils sont le refuge de celles et ceux qui prennent les transports, sont en télétravail ou en open space. Selon l’institut Chartable, leur diffusion mondiale aurait triplé en 2020 avec pas moins de 885 000 nouvelles éditions contre 318 000 l’année précédente soit près de 2500 nouveaux podcasts mis en ligne chaque jour.
Les chiffres mis à part, précisons que des émissions sont consacrées aux podcasts, même à la radio, la dernière en date, Popodcast, tous les vendredis, sur France Inter est présentée par Antoine de Caunes et Charline Roux.
Omniprésents dans les médias donc ils ont aussi leurs rencontres interprofessionnelles et de nouveaux festivals voient le jour chaque année. Le désormais classique Paris Podcast festival débutera d’ailleurs le 14 octobre prochain et nous en sommes à la 4e édition…
Ajoutons que les formations à l’écriture se multiplient que les formats sont progressivement passés du simple conversationnel à une narration plus complexe intégrant Storytelling et Sound Design.
Crise sanitaire ou pas, leur diffusion n’a cessé de croître ces derniers mois et souvent pour le meilleur : tout le monde en parle, tout le monde en veut et pas uniquement les médias mainstream qui recyclent leurs émissions telles que la radio. Les plateformes audio se comptent comme des bonnettes dans les studios et servent de tremplin à de nouvelles écritures journalistiques littéraires et artistiques.
Le podcast intrigue, le podcast irrigue et les services de com ont bien saisi son importance dans leur stratégie marketing. Il y a d’ailleurs fort à parier qu’ils connaitront une croissance fulgurante dans ce secteur les prochaines années.
Et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, ce format audio bénéficie d’un double avantage : d’abord matériel, il est toujours disponible puisque on line. Ensuite, pas besoin d’aller plus loin que le fond de sa poche pour dégainer son smartphone et écouter tout en vaquant à d’autres occupations.
Intime et personnel
Autre raison, l’auteur d’un podcast peut se connecter à son public de façon intime, personnalisée, authentique… L’audition fait en effet appel aux réflexes les plus enfouis : ça se passe entre les oreilles. Le ton de la voix entraîne un climat de confiance propre à la radio et fait naître une relation intime et personnelle.
Le podcast nous touche bien davantage qu’un article en ligne ou une vidéo sur You Tube mais son attrait réside également en sa relative nouveauté. De plus il permet de toucher divers auditoires avec son haut niveau de réceptivité. Il fidélise l’audience, voire créer des communautés.
C’est le cas, par exemple, de Cerno l’anti-enquête* du journaliste Julien Cernobori, qui a débuté l’aventure en juin 2019 et que les auditeurs aident non seulement financièrement mais aussi dans son travail de recherche.
Mais pour revenir à l’institutionnel, le « corporate », le podcast est « un vecteur de gestion de son e-réputation » et permet d’augmenter son capital sympathie ainsi que sa notoriété. Il permet de répondre à des polémiques comme l’a fait récemment Biocoop avec l’épisode Travailler chez Biocoop une histoire de valeur, diffusé opportunément sur ce Slate Audio au moment où certains magasins faisaient l’objet de critiques managériales relayées dans les médias.
Nous reviendrons dans un prochain épisode sur les différents et nombreux avantages à créer des podcasts à condition de répondre à cette nouvelle règle de trois : le contenu proposé doit être pertinent, utile et original. Autre raison et pas des moindres : il est « feuilletonnable ».
Rendez-vous dans quelques semaines pour écouter notre prochain Sequoia Audio intitulé 10 bonnes raisons de lancer votre podcast en 2022.
Cerno, l’anti-enquête disponible sur la plupart des plateformes audio (Deezer, Slate Audio, Apple Cast, Acast, …)